L’inflation n’a plus atteint un tel sommet depuis longtemps. Et fait fondre, lentement mais sûrement, vos économies. Nous évoquions le sujet ici la semaine dernière. Mais la vraie question demeure : que pouvez-vous faire ? Comment protéger votre pouvoir d’achat ? Et maintenant la réponse : veiller à ce que vos économies rapportent. Par exemple, en investissant. Ça vous paraît compliqué ? Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous guider.
L’inflation est une tueuse silencieuse qui peut vous faire perdre un quart de la valeur de votre épargne en seulement dix ans. Il faut donc agir, et vite. Le mois dernier, le taux d’inflation atteignait 2,73% dans notre pays. En d’autres termes : le coût de la vie a augmenté de 2,73%. Le taux d’intérêt d’un compte d’épargne est de 0,11%, ce qui est largement insuffisant pour compenser la perte de pouvoir d’achat.
Celui ou celle qui veut protéger son épargne doit donc trouver un autre moyen de la faire fructifier. Et c’est là que l’idée d’investir commence à s’imposer.
Pourquoi investir ?
Avant toute chose, il faut détruire un mythe : on n’investit pas pour devenir très vite très riche. On investit pour maintenir son pouvoir d’achat à long terme.
À bien garder à l’esprit également : il vaut mieux investir l’argent dont on n’a pas besoin dans l’immédiat. Il est en effet prudent de garder une réserve pour face à d’éventuelles dépenses imprévues comme le toit qui fuit ou la machine à laver qui rend l’âme. On conseille généralement de garder six mois de revenus nets à sa disposition. Bien sûr, chaque situation est différente. Une jeune famille qui construit aura intérêt à se constituer une réserve plus importante qu’un couple senior qui a fini de rembourser son crédit habitation.
Par où commencer ?
Déterminer le moment idéal pour investir en bourse, c’est de l’ordre de l’impossible. Il se trouve que les marchés fluctuent et bien sûr, personne ne souhaite acheter quand les cours sont au plus haut…C’est pourquoi l’investissement périodique offre une excellente solution. En versant chaque mois un montant fixe, vous achetez plus de titres au moment où les cours sont bas, et moins de titres au moment où ils sont élevés. Les fluctuations deviennent vos alliées et cessent d’être vos ennemies. Ça vous semble toujours un peu complexe ? Nous pouvons tout vous expliquer en détail et simplement. Mais nous y reviendrons.
Opter pour des actions ou des obligations ?
Ce n’est jamais bon de mettre tous ses œufs dans le même panier, y compris en matière d’investissement. Diversification est le mot-clé : en répartissant les investissements sur différents secteurs, entreprises et régions on répartit le risque.
Le contexte actuel de forte inflation modifie quelque peu les règles du jeu. Le taux d’intérêt est bas et, par conséquent, les obligations ne rapportent rien ou presque. Elles n’offrent pas un rendement suffisant pour compenser les pertes dues à l’augmentation des prix à la consommation. Les obligations n’alimentent donc pas le rendement de votre portefeuille, mais elles sont nécessaires car elles servent de tampon de sécurité, comme un airbag. Les actions ont quant à elles le potentiel – et même largement – de rattraper l’inflation. Cependant, elles se comportent parfois de manière plus capricieuse et peuvent être soumises à des fluctuations bien plus importantes. D’où la nécessité d’avoir recours aux deux : les actions pour le rendement et les obligations pour la stabilité.
Quelles sont les actions qui résistent à une forte inflation ?
Certains secteurs sont plus résistants à une inflation modérément élevée. Dans ce contexte, leurs actions affichent souvent de meilleures performances que le reste du marché. Nous pensons ici aux acteurs du secteur des infrastructures ou aux producteurs d’énergie et de matières premières. Les revenus des premiers augmentent fréquemment avec l’inflation (pensez aux exploitants de routes à péage ou de parkings). Les entreprises de matières premières, quant à elles, possèdent généralement des actifs réels, tangibles (gisements de pétrole, forêts,…) que les investisseurs apprécient en cas de forte inflation. Les géants alimentaires, comme Unilever et Nestlé, sont un autre exemple. De telles entreprises possèdent des marques fortes et peuvent facilement répercuter la hausse de leurs coûts (par exemple de leurs matières premières) sur le prix payé par le consommateur. Elles ont ce que nous appelons le “pouvoir de fixation des prix”.
En général, les actions prospèrent en cas d’inflation légèrement plus élevée. En réalité, cela n’a rien de surprenant : une inflation modérée peut être considérée comme le « lubrifiant » de l’économie. Elle permet aux entreprises d’augmenter leurs ventes et leurs bénéfices, et de maintenir leurs marges. En tant qu’investisseur, vous pouvez donc profiter du fait que les rouages de l’économie sont bien huilés. Le tout est d’éviter d’y consacrer toute votre épargne.
Bien sûr, tout le monde n’a pas le temps, l’envie ou les connaissances nécessaires pour analyser l’évolution des marchés financiers et y réagir aussitôt. Et c’est exactement là que nous pouvons vous proposer notre aide professionnelle pour faire les bons choix.
Source: Crelan